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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 15:31

Semaine en sud Vercors du 06 au 11 septembre 2009
(Amicale des retraités du Crédit Lyonnais)

 

L'hébergement en pension complète est réservé auprès du gîte « Les Carlines », sis lieu dit rochebonne sur la commune de Vassieux en Vercors.
Le groupe est composé de huit personnes d'environ 60 ans.
L'encadrement est assuré par Romuald. 

 

L’alpage de Font d’Urle

 


Pour ce 1er jour, nous nous rendons à la station de ski de Font d’Urle. Une petite station de ski alpin, y est implantée depuis 1960. Dès ses 1ères années d’existence, les conditions météorologiques difficiles, en particulier à cause du vent, ont obligé une restructuration des installations un peu plus bas à « Chaud Clapier », mais il reste un téléski.

 

Le Conseil Général de la Drôme propriétaire d’une partie de l’alpage, a créé un Espace Naturel Sensible (E.N.S.) et un sentier thématique sur le karst a été créé.

 

Après les présentations faites, nous remontons tranquillement la route sur quelques mètres, avant de suivre le GR 93, qui part dans l’alpage. Un point de ravitaillement est présent car nous empruntons une partie de l’itinéraire de la course VTT de la TransVercors.

 

Nous rencontrons les 1ers troupeaux de vaches puis un peu plus loin des chevaux. Une signalisation nous indique que nous pénétrons dans une zone réglementée, que sur ces alpages les animaux sont sous la protection de chiens patous.

 

L’eau a façonné ce plateau, des scialets, des lapiaz … Un berger fait paître son troupeau de moutons sur cet alpage ouvert aux 4 vents.

 

Après avoir traversé le plateau, admiré quelques jolis cairns, nous débouchons enfin sur la crête qui domine le vallon de St Julien de Quint. Les falaises sont impressionnantes. Là encore l’eau a érodé la roche et quelques cheminées se détachent du reste de la falaise et ne demandent qu’à tomber.

 

C’est face à ce superbe panorama que nous déjeunons, tranquillement assis sur une herbe épaisse et confortable.

 

Un peu plus loin, une arche se détache du reste de l’alpage. A travers sa base le vide nous appelle à la vigilance. Nous poursuivons jusqu’à une crevasse. Les plus téméraires descendent dans ce passage naturel où une main courante a été posée.

 

Avant de regagner le parking, nous découvrons une glacière. Au fond de celle-ci, on y trouve de la glace toute l’année. Les bergers l’utilisaient d’ailleurs autrefois pour abreuver leur bétail. Cette cavité est relativement accessible avec une lampe et … le pied montagnard.

 

Voilà ainsi s’achève cette 1ère journée.

 

La Tête de la Dame


 

Nous débutons cette 2ème journée, devant la stèle commémorative du 1er camp de résistance durant la 2ème guerre mondiale. La ferme d’Ambel que nous visiterons plus tard a été entièrement brulée lors de cette sombre période. Le Conseil Général de la Drôme qui a acquis ces terres en 1954, est désormais propriétaire de la ferme reconstruite et qui est devenue un refuge non gardé.

 

Nous évoquons l’histoire de Jules Barraquant, grand propriétaire à Ambel, éleveur de chevaux dont il créa une race à la fin du 19ème.

 

Le chemin forestier est agréable et nous mène rapidement à la ferme d’Ambel. A travers la hêtraie sapinière nous gagnons rapidement le Pas du Gouillat où nous nous ravitaillons.

 

Nous progressons sur l’arête aux formes arrondies (qui rappellent celles de la femme), et parvenons enfin au sommet de la Tête de la Dame. Il y a du monde, normal le décor est tellement beau : a gauche Roc Toulaud, au loin le plateau de Font d’Urle, la But St Genix, et la vallée de Quint.

 

Après notre repas, nous reprenons notre randonnée. L’eau est rare sur cet alpage et les captages se font grâce à l’installation d’impluvium. Plus haut un troupeau de moutons, au milieu les vaches. Une cohabitation peu commune dans les autres massifs de France.

 

Nous sortons déjà de l’alpage. Une petite piste forestière, puis nous arrivons au refuge du Tubanet. La fraicheur intérieure nous invite à y passer quelque temps. Mais il nous faut poursuivre et après deux petites grimpettes entre alpage et forêt, nous retrouvons l’alpage sous Ambel et le parking.

 

La réserve naturelle des Hauts Plateaux


 

Si le Parc Naturel Régional du Vercors créé en 1970 n’a pas pour vocation de réglementer et de légiférer, quelques endroits dans ce parc méritent une certaine protection. C’est le cas de la réserve naturelle des Hauts Plateaux créée en 1985. 1700 ha de forêts, pelouses, falaises … C’est une partie de cette réserve que nous découvrons ce 3ème jour.

 

Après nous être garé au parking de « la coche », nous atteignons rapidement la maison forestière de « Pré Grandu » à 1365m d’altitude.

 

La signalétique nous indiquait précédemment que nous allions entrer dans un espace protégé et réglementé, cette fois elle nous précise que nous y entrons.

 

Le Grand Veymont (2341m), point culminant du massif du Vercors et du département de la Drôme se dresse devant nous. Difficile d’imaginer que l’on peut gravir ce sommet de ce côté-là. En effet, la falaise offre peu de faiblesses.

 

Nous cheminons sur une route forestière, puis la quittons pour prendre un petit sentier non balisé. Des cairns sont  présents çà et là, mais une bonne connaissance topographique est nécessaire pour rattraper le GR 91 qui traverse la réserve.

 

Un tétras lyre est dérangé et son vol lourd n’est visible que par les deux 1ers du groupe. Les épicéas laissent au fur et à mesure leur place aux pins à crochets, et aux genévriers. Les baies de ces derniers sont tantôt vertes tantôt noires suivant leur maturité.

 

Nous mangeons à proximité de la « grande cabane ». Le troupeau de moutons n’est pas loin, même si nous ne pouvons le voir où entendons bien le bruit des sonnailles.

 

Deux vautours fauves, prennent les ascendants. Ils tournent en rond et prennent de la hauteur probablement à la recherche d’une charogne à nettoyer !

 

A la « grande cabane » nous prenons quelques photos du cheval, de l’âne et du jeune patous qui viennent à notre rencontre.

 

Le retour se fait sur une piste forestière plus ou moins carrossable. Une petite halte à l’une des rares sources du plateau : la fontaine de Gerland.

 

Les baies orangées des sorbiers des oiseleurs tranchent avec le vert de la forêt. Sur le parking de la Coche nous renseignons un groupe de touristes à la recherche d’une stèle commémorative. Après étude de leur carte, c’était le joli point de vue sur le vallon de St Agnan qu’ils avaient pris pour une stèle !

 

Les Cournouses


 

Avant d’entamer notre randonnée, nous nous arrêtons aux Barraques en Vercors, à la sortie de l’ancienne route des Grands Goulets. La plaque commémorative et en particulier la phrase « les habitants du Vercors reconnaissants », indique l’importance qu’a eu cette route.

 

Comme toutes les routes construites au 19ième siècle, les Grands Goulets ont participé au désenclavement du massif et ont facilité les échanges commerciaux.

 

Depuis le 13ième siècle, c’est par le « Pas de l’Allier » que les habitants du Vercors et ceux du Royannais commerçaient. C’est sur ces traces que nous randonnons aujourd’hui.

 

Le sentier est agréable. Ombragé en sous bois, nous sommes au calme, et nous profitons pour découvrir quelques flores : Les baies soudées du chèvrefeuille, les gales de hêtres puis celle de l’églantier appelée bédégar, la parisette à 4 feuilles …

 

Au pas de l’Allier petite pause photo. La vue sur la vallée de la Vernaison est majestueuse. Difficile d’imaginer que sur ce sentier, des caravanes de 80 à 100 mulets descendaient, entre autres le charbon vers les fonderies royales de St Gervais.

 

C’est de l’autre côté de la petite cournouse, que nous déjeunerons avec une vue plongeante sur les gorges de la Bourne. Le 4ème et dernier barrage hydroélectrique est sous nos pieds … 800 m plus bas ! Nous avons un peu de mal à voir le village de Choranche (sa grotte et ses anciens thermes) masqué par le feuillage des hêtres et érables.

 

Nous regagnons les véhicules par un petit sentier qui longe les prairies qui s’enfrichent, puis les hameaux de le briac et les pacons.

 

Le col de Chironne


 

Il y a plus de 4500 ans, des hommes préhistoriques sont venus exploités un filon de silex, au sud de Vassieux. Lors de fouilles ce site a été mis à jour et un musée préhistorique y a été ouvert. C’est au dessus de ce musée que nous partons.

 

Cette fois c’est le GR 95 que nous suivons. Décidemment ce Vercors est le paradis des randonneurs. Une des particularités de cette belle forêt, c’est qu’elle n’appartient pas à la commune de Vassieux. Vieux reste du temps de la main mise de l’évêché de Die qui céda les droits aux communes de Die et de Marignac.

 

La forêt nous offre quelques mures, framboises, et fraises des bois au goût puissant.

 

Nous passons à côté de la fontaine du plainet, puis débouchons sur la clairière devant le refuge du col de Vassieux. De forme hexagonale, il fait partie d’un grand plan de construction de refuges dans les années 70/75. Certains ont disparu dans des incendies, à cause d’une mauvaise conception architecturale. Nous échangeons quelques mots, avec un autre groupe qui vient de Marignac, avant de repartir sur le col de Vassieux (1333m). Encore une fois jolie vue sur la vallée et le Diois.

 

Nous redescendons sur un des itinéraires de la GTV, pour manger à l’abri du vent au col de Chironne (1416m).

 

Quelques chèvres broutent devant la bergerie en contre bas.

 

Nous redescendons dans la combe de Nève, par le GR 93. Je montre les effets de quelques gouttes d'eau sur les carlines bien ouvertes. Les bractées se referment à vue d'oeil ce qui en étonne plus d'un.

Francine nous fait deux chutes heureusement sans gravité. Il faut dire que l’eau a raviné cette combe et qu’il convient d’être prudent. Plus loin, c’est à travers les pâturages, que nous rejoignons le parking. Nous passons devant un bel affût, et une belle cabane probablement de chasseurs.

 

Le village de Tourtre


 

Pour cette dernière randonnée, je propose au groupe un simple aller au lieu de la traditionnelle boucle. Deux voitures sont amenées à l’arrivée.

 

Nous partons directement du gîte de Rochebonne. Il fait un peu moins beau que les jours précédents mais tout est relatif.

 

Nous gravissons le petit col du Souillet (1108 m). Nous sommes alors sur la commune de St Agnan en Vercors. Nous poursuivons sur cette belle crête qui sépare les vallons de Vassieux et St Agnan.

 

Un joli gîte Panda est installé au lieu dit « Pierre Blanc ». Nous poursuivons jusqu’au golf de La Chapelle, puis poursuivons plein nord à l’écart du village. C’est dans un pré que nous prenons notre dernier pique-nique.

 

La randonnée se prolonge en sous bois agréable où le sable est omniprésent. D’ailleurs un peu plus loin le carrefour se prénomme « la sablière ».

 

Alors que nous cherchons des chevreuils en limite de forêt, c’est un renard qui se dérobe à notre vue. Puis un joli faisan qui se cache dans les ronces avant de prendre son envol pour se réfugier un peu plus loin.

 

Une dernière petite montée, avant le hameau de Tourtre où nous avons laissé deux voitures. Les plus motivés (ou les moins fatigués) montent à la petite chapelle Notre Dame du Vercors, où au début du 20ème siècle, la vierge est apparue à Marie Eymard. Nous redescendons par le village afin de voir l’ancienne usine de moulinage qui ferma en 1970.

 

Ainsi s’achève cette semaine de randonnées en sud Vercors.


BILAN

  Une belle semaine avec des conditions météorologiques parfaites. nous avons emprunté 72 km 840 de chemins balisés, et gravi 2389 m. Bravo à l'ensemble des participants.

 

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 17:24

Aux Barraques en Vercors à la sortie de « l'ancienne route » des Grands Goulets on peut lire ceci :


« Route des Grands Goulets

Construite de 1844 à 1851

Aux promoteurs de ce beau travail

Adrien Joubert et Ernest Joubert, son fils

Conseillers Généraux de La Chapelle en Vercors

Les habitants du Vercors reconnaissants. »

 

C'est surtout ces derniers mots qui parlent d'eux-mêmes. Car cette route a permis comme celles de Engins au nord, du Col du Rousset au sud...) de désenclaver, et de faciliter les échanges et le commerce entre ce coin du Vercors et le Royannais.

 

Jusque là, les habitants empruntaient le pas de l'Allier. Périlleux, il faisait l'objet de toutes les attentions, et un grand mur de soutènement avait été érigé sur sa partie finale, au 17ème siècle. Les convois de mules descendaient le charbon de bois et remontaient les produits de la vallée.

 

Au sommet du pas les muletiers pouvaient se désaltérer à une auberge dont les ruines ont été gagnées par la végétation.

 

C'est sur les traces de ce patrimoine, que j'emmène Mick ce 18 mai 2009.

 

Depuis le lieu dit « les Pacons » nous gagnons rapidement le pas de l'Allier à travers une très belle hêtraie. Un chevreuil ici, des orchidées (Céphalanthère, orchis militaire) par là, la nature à l'état brut.

 

Le pas de l'Allier offre une vue superbe sur la vallée creusée par la Vernaison et sur la montagne de l'Arp de l'autre côté.
 


Le sentier muletier, nous conduit à travers les buis, amélanchiers et autres arbustes sous le pas des Voûtes. Il faut alors « serrer la vis » comme l'on dit, car ce pas est assez raide ! Le pas des Voûtes sépare la Grande Cournouse de la Petite Cournouse (écrit « Cornouze » sur les cartes IGN !).

  

Le sentier rattrape le pas de la Chamatte : c'est un panorama grandiose sur les gorges de la Bourne. Plus loin deux points de vue permettent d'admirer cette vallée de la Bourne, le barrage de Choranche (le dernier des 4 barrages de cette rivière), le village de Choranche, le plateau de Presles...

 



Le retour se fait tranquillement à travers bois, sur des pistes forestières bien entretenues.

Bilan : Une randonnée qui offre de beaux points de vue.
           La montée du pas de Voûtes est physique. 12,5 km pour + 1070 m.


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