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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 11:02

Gioberney summit 

Nous ne sommes que deux, Séb et moi (décision de dernière minute, et contrainte professionnelle !), pour cette belle course : le Mont Gioberney par la voie normale. Le mois dernier depuis la vallée du Valgaudemar nous avions observé ce sommet. Mais c'est depuis le hameau de La Bérarde que nous partons.

 

Gioberney (24)

 

Il fait très chaud et malgré un sac allégé au maximum, la montée au refuge de La Pilatte est très, très longue. On entre dans le Parc National des Ecrins quasiment dès le parking, puis le paysage se découvre, le vallon creusé par le Vénéon (et les glaciers) s'ouvre au fur et à mesure de nos pas. Le refuge du Carrelet, le vallon du Chardon sur notre droite, la montée pour le refuge de Temple/Ecrins …

 

Gioberney (29)

 

Le sentier monte doucement jusqu'à ce que l'on traverse le Vénéon sur un gros névé. C'est là que l'on observe la 1ère marmotte. A partir de là, on prend plus de dénivelé. D'ailleurs on fait une pause pique-nique avant les dernières difficultés. On croise quelques randonneurs qui redescendent.

 

Gioberney (11)

 

Les traces sont faites dans les derniers névés et nous arrivons enfin au refuge. La vue y est superbe sur le glacier de La Pilatte aux pieds des Bans, de la Pointe des Boeufs Rouges, la Pointe du Sélé … Au nord on peut admirer le Pic Coolidge, la Barre des Ecrins (face beaucoup moins connue), et la mythique Meije.

 

Gioberney (39)

 

On se présente à l'accueil, on défait les sacs et on s'installe (les dortoirs sont faits selon la course. C'est bien mieux organisé qu'à Péclet !). Une petite pause dans les transats face à ce grand spectacle, et les 1ères cordées reviennent des Bans et du Gioberney. J'en profite pour glaner quelques renseignements sur les conditions de neige et sur le cheminement du lendemain.

 

Gioberney (14)

 

Il fait si chaud que l'on va se faire une petite sieste au frais dans le dortoir. Après avoir pris une bonne douche bien fraiche ( le jeton pour la douche chaude est de 3€, le prix de la bière ! ). Après ce petit repos (peu de sommeil) on se boit une bière et il est déjà l'heure du repas.

 

Après le repas, on va donner un petit coup de main à la patronne qui fait la vaisselle à la main (le lave-vaisselle étant HS). Elle est déjà aidée par un guide. A trois c'est quand même plus rapide. Et puis c'est aussi ça la convivialité montagnarde. La Patronne nous offre un génépi maison. Il est déjà l'heure de se coucher (21h30).

 

A 04 heures, après une nuit difficile, comme toujours (ronfleurs, sonnerie de montre et chaleur malgré la fenêtre ouverte) on se lève. On avale rapidement le petit déjeuner, et on décolle.

04h30, nous sommes la 1ère cordée. A la frontale, on cherche les cairns, les marques rouges, c'est pas le top, mais bon nous arrivons rapidement sur les névés. Il n'y a plus qu'à suivre une des nombreuses traces. La neige porte bien. Dans un premier temps, on ne met que les baudriers.

 

Un animal au dessus de nous. Il est assez loin, mais il a la démarche et le port de tête caractéristique du bouquetin.

 

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A environ, 100m sous le col, on sort la corde mais les crampons restent dans les sacs. On fait une petite pause au col afin de se décorder, et de prendre des photos côté Valgaudemar. Le soleil se lève déjà.

 

L'attaque de l'arête n'est pas évidente, la roche se délite, il faut être prudent. Pour la suite, il suffit d'escalader, tout en restant prudent. A 06h45 nous sommes au sommet. La vue y est superbe, surtout avec le soleil qui illumine les reliefs. Les Rouies (3589m) et son beau glacier attire le regard.

 

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On prend les photos, on se grignote quelques fruits secs et puis on trinque avec une petite vulnéraire maison !

 

La 2ème cordée arrive au col, celle du guide avec ses 4 clients est un peu plus bas encore.

 

En redescendant au col, mon regard est attiré par la Pointe Richardson. Son ascension ne semble pas trop difficile. Et après avoir récupéré nos bâtons je propose à Séb d'en faire l'ascension.

 

Gioberney (40)

 

Cette fois on sort les crampons et les piolets (quitte à les avoir montés !!). C'est plus un terrain mixte. Marcher en crampons sur la roche mérite d'être prudent, concentré et attentif. On parvient rapidement au sommet où nous ne nous attardons pas trop car le manteau neigeux évolue très vite sous l'effet des 1ers rayons de soleil. A la descente, on s'encorde car le mauvais pas est interdit sur ces pentes !

 

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On regagne rapidement le col puis le refuge. Un héliportage est en cours. En 3 rotations, c'est 1 tonne de vivres (légumes, lait, boissons, viandes, œufs …) et matériels (un réfrigérateur, le lave-vaisselle, du gaz ...) qui est déposée devant le refuge. Heureusement il y a du monde pour faire la chaine ! En ½ heure c'est fini.

 

 

 

Gioberney (48) 

La patronne nous offre une bière pour nous remercier, pendant qu'on lui règle notre ½ pension (la plupart du temps on paye avant, mais à La Pilatte, la patronne préfère au retour cela lui permet de savoir ceux qui sont encore engagés !).

 

On en prend plein les yeux une dernière fois et puis on redescend en laissant derrière nous ces jolis paysages. La descente est très, très longue ! On en voit pas le bout ! Mais en 2 heures c'est fini nous sommes à La Bérarde.

 

Bilan : Une très belle course mixte réalisée dans de bonnes conditions météorologiques. Cette course s’adresse à des personnes entraînées : 23 kms et + 1820 m de dénivelé !

 

Un message personnel pour Séb : Merci à toi, nous avons formé une bonne cordée. « J'aurai pas pu aller plus vite et en faire plus ! », je suis sûr que non, t'as le caisson !  

 

 : Cette sortie se déroule en terrain glaciaire nécessitant du matériel spécifique (crampons, piolet, baudrier ...). Cette course ne répond pas aux prérogatives de l'Accompagnateur en Moyenne Montagne, diplômé d'état.

Si vous êtes intéressés par ce type de randonnée, veuillez-vous adresser à un Guide de Haute Montagne seul professionnel habilité à vous y conduire. 

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 13:55

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L'année dernière nous étions allés deux jours dans le Champsaur, mais cette année nous allons dans la vallée voisine du Valgaudemar. Après nombreuses études de carte, quelques coups de téléphone aux gardiens de refuge, à la recherche du parcours parfait, j'opte pour le secteur de Vallonpierre au pied du majestueux Sirac.

 

Nous traversons toute la vallée creusée par la Séveraisse, les 1ers villages du Valgodemar (avec un « O ») puis la Chapelle en Valgaudemar (« Au », curiosité orthographique), avant de se garer sous le chalet-hôtel du Gioberney.

 

Du parking, un dernier regard vers les alpages, puis les 1ères pentes : raquettes ou pas ? Encore ce dilemme, les sacs sont déjà très lourds (autonomes pour 2 jours) et si on pouvait les oublier ces raquettes ! La prise de décision ne se fait pas qu'avec ce que l'on voit mais aussi à partir des renseignements recueillis auprès des gardiens (merci à eux). Je décide d'alourdir les sacs d'une paire de raquettes chacun !!!

 

C'est parti. Nous entrons dans le Parc National des Ecrins, dès le départ après une petite passerelle qui enjambe le torrent du Gioberney.

 

Ensuite le joli sentier du ministre (c'est son nom) qui nous permet de pénétrer doucement dans le vallon. Les paysages s'ouvrent au fur et à mesure de nos enjambées. La flore est en pleine explosion : orchis sureau, gentianes, asphodèles, soldanelles …

 

Nous croisons notre 1er et dernier randonneur, alors que nous laissions le sentier pour le refuge du Chabournéou sur la gauche pour suivre celui de Vallonpierre à droite.

 

Nous regardons d'un œil circonspect les nombreux « S » qui serpent la pente qui s'est d'un seul coup sacrément relevée ! C'est sur le chemin que nous allégeons nos sacs du repas du midi. Le soleil se voile très légèrement (c'est conforme aux prévisions). Il reste 250 m à faire, on a le temps mais je préfère ne pas trainer (il faut parfois aérer un bon bout de temps les refuges pour chasser l'humidité).

 

A peine repartis, et nous refaisons une pause cette fois pour chausser les raquettes altitude 2050 m ! A partir de là, nous ne suivons plus le chemin (que l'on ne voit plus) mais je fais une trace la plus douce et régulière possible. Un chamois nous observe depuis un sangle bien déneigé. De son belvédère il ne nous craint pas.

 

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Après avoir contourné plusieurs mamelons, le refuge (d'abord le nouveau) apparaît enfin. On passe devant l'ancien (fermé). À la porte du nouveau refuge, on trouve une affiche expliquant qu'il faut prendre l'échelle métallique située à l'arrière pour accéder à l'intérieur.

 

Nous sommes curieux. On ouvre le volet et on découvre à l'étage deux dortoirs ouverts, puis au rez de chaussée la salle à manger et une petite cuisine (celle hors sac). On ouvre tout pour aérer et on s'installe.

 

C'est royal. Rien à redire, pour 6€ la nuitée par personne à déposer dans le tronc, c'est le top. Pour cette fin d'après midi, au programme gouter, lecture, déballage des sacs à dos (demain on partira "allégés)", préparation des lits, des repas … finalement cela passe vite. On décide de faire le repas dans le dortoir en haut pour garder de la chaleur (il fait 13° à l'intérieur malgré le soleil qui tape fort à travers les fenêtres). On s'en dort pleins de sérénité et d'idées de rando dans la tête.

 

Après une bonne nuit de sommeil, on se lève vers 07h00, et on décolle 50 minutes plus tard.

 

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Jusqu'au dernier moment j'hésite entre le col des Chevrettes et celui de Vallonpierre. Et puis finalement dans la confusion on s'oriente (sans m'en rendre compte !) vers le col du Roundéou (entre les deux !) !!

 

Quelques marmottes nous observent un peu, avant de courir se réfugier dans leur terrier encore sous la neige.

 

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Il y a de la pente et la neige est déjà très soupe. La partie finale est pentue, il faut être prudent pour éviter de se retrouver en bas trop rapidement. Quelques coulées témoignent d'une certaine instabilité du manteau. Des trous et failles énormes permettent de juger de la quantité de neige encore présente. On arrive néanmoins au col … du Roundéou 2665m.

 

 Col du Roundéou

 

Superbe vue sur le Vieux Chaillol, et les sommets alentours, plus loin sur la station de St Léger les Mélèzes, le vallon de Combeau … 2 chamois partent en courant dans la combe à notre vue.

 

Séb et moi partons gravir la petite crête jusqu'au 1er sommet 2758m. Cette arête donne une ambiance encore plus alpine. On enlève les raquettes car sur la neige c'est trop glissant et on privilégie le rocher. Il ne faut pas hésiter à mettre les mains. En haut on ne s'attarde pas trop et on repart tout de suite.

 

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On retrouve Jean-Claude et Pierrette qui nous attendent au col. A la descente, on reprend nos traces mais le manteau a encore évolué sous l'effet du soleil qui tape déjà fort à 09 h 30. malgré nos raquettes les pieds glissent. Et c'est Jean-Claude qui le 1er déclenche une coulée de surface dans laquelle il prend place. Nous le suivons des yeux mais il n'y a que les 10 premiers cm qui sont partis avec lui. Il s'est légèrement brulé le coude dans l'affaire ! Nous le rejoignons tant bien que mal car nous aussi on déclenche !

 

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Et c'est tous regroupés que nous regardons nos traces, une dernière fois. Nous rejoignons le refuge où un randonneur est arrivé entre temps. Nous refaisons nos sacs (on s'était quand même un peu étaler dans le dortoir), et avant de repartir nous prenons un café, tisanes et gâteaux.

 

Nous longeons le lac encore recouvert de neige, et découvrons quelques batraciens en pleine saison des amours. Les blocs rochers emmagasinent la chaleur et il n'y a plus de neige et de glace autour ce qui explique la présence de tous ces batraciens.

 

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On garde les raquettes au maximum. On les remet sur le sac au niveau des « S ». C'est magnifique tous cette eau qui ruisselle à travers les aulnes, l'alpage.

 

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Je décide de ne pas emprunter le sentier du ministre mais de prendre le GR54. C'est non loin de la cabane du berger que nous prenons notre dernier repas.

 

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Ensuite, après deux passerelles nous retrouvons le sentier du ministre puis la voiture fin de ces deux jours.

 

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