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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 19:03

L'EST REPUBLICAIN - 09 DEC 2020

Un hélicoptère de secours en montagne s’est écrasé mardi soir à 1 800 mètres d’altitude en Savoie. Cinq personnes sont mortes dans ce crash. Le pilote, seul survivant de l'accident, a été transporté vers l'hôpital en état d’urgence absolue.

Que s'est-il passé ?

Un hélicoptère de secours en montagne, un Airbus EC135 de la compagnie privée Service aérien français (SAF), s’est écrasé vers 19h, mardi, à 1800 mètres d’altitude en Savoie, sur la commune de Bonvillard, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest d’Albertville.

Cet accident a fait cinq morts.

Le pilote de l'hélicoptère est le seul survivant. Il a réussi à donner l’alerte en communiquant avec sa société.

Qui sont les victimes ?

Les victimes, décédées dans ce crash, sont trois employés de la compagnie privée Service aérien français (SAF) et deux secouristes de la CRS Alpes : un capitaine de 45 ans et un brigadier de 39 ans.

Le capitaine de 45 ans est le patron de la CRS Alpes, Amaury Lagroy de Croutte. Il avait pris des fonctions à la tête du tête du détachement montagne de la CRS Alpes d’Albertville le 3 septembre 2018. Il arrivait du Centre national d’entraînement à l’alpinisme et au ski (Cneas) des CRS de Chamonix selon nos confrères du Dauphiné Libéré.

Les circonstances

La police nationale a précisé qu’ils avaient péri lors d’une mission d’entraînement de secours en montagne.

La gendarmerie a rapporté de son côté que l’accident était survenu sur une façade boisée du massif du Grand Arc à un moment où les conditions météorologiques étaient difficiles. La zone de l’accident est enneigée avec en ce moment plus de 40 centimètres sur place.

L'opération de secours

"Dès que l’alerte a été donnée aux alentours de 19h, l’ensemble de la chaîne de secours s’est mise en branle. A la fois des moyens héliportés de notre département et des départements voisins avec trois hélicoptères au total", a déclaré le préfet de Savoie Pascal Bolot."Compte tenu du brouillard, une intervention terrestre a été diligentée dans les mêmes délais, de façon à pouvoir retrouver le plus rapidement possible des rescapés", a-t-il ajouté. 

Le contact a été maintenu à plusieurs reprises avec le pilote. Les militaires du Peloton de gendarmerie de haute montagne qui se sont rapprochés grâce à un héliportage et à un hélitreuillage ont terminé leur mission à pied, ont fouillé la zone (...) et ont pu trouver le pilote à 21h15.

Le pilote se trouvait en état d’urgence absolue. Il a été porté par ces militaires en montagne "dans des conditions particulièrement difficiles" pour être acheminé au CHU de Grenoble où il a été pris en charge dans la nuit.

L'enquête

Le préfet, qui n’a pas avancé d’hypothèse sur les raisons de l’accident, a indiqué qu’une enquête avait immédiatement été ouverte par la procureure d’Albertville Anne Gaches.

Le BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses) a annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête. Il prépare l’envoi d’une mission sur place.

Que sait-on du Service aérien français ?

Le groupe SAF (anciennement Secours aérien français) est une entreprise privée créée en 1979. Elle possède une quarantaine d’hélicoptères et intervient dans toutes les Alpes, à Paris et dans le Sud-Ouest. 

Ses 300 employés effectuent des évacuations sanitaires et du secours sur piste dans les stations de ski, du transport de matériel et de marchandises en montagne, ainsi que des activités de tourisme. Elle intervient aussi dans la lutte contre les incendies avec des appareils bombardiers d’eau.

Les réactions

"Pour sauver des vies, ils prennent tous les risques", a rapidement réagi sur Twitter le président Emmanuel Macron dans un hommage aux secouristes décédés. "Soutien de la Nation aux familles, amis et collègues de ces héros français", a-t-il ajouté, alors que le Premier ministre Jean Castex s’est "incliné devant la douleur de leurs proches, de leurs camarades de la CRS Alpes, et de tous les membres du secours aérien français".

L'EST REPUBLICAIN - 09 DEC 2020

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23 août 2020 7 23 /08 /août /2020 10:33
Installations obsolètes 2020 avec Mountain Wilderness France
 
Cette histoire se déroule dans les Alpes Maritimes sur une crête de plusieurs kilomètres de long, entre 2 300 et 2 500m d’altitude, qui sépare le vallon de Mollières de celui de Chastillon.
 
Le premier est un grand espace sauvage, sans accès routier direct, au sein de la zone cœur du Parc national du Mercantour. L’autre - quel contraste ! - est occupé par la route du col de la Lombarde et la station de ski Isola 2000.
 
Au siècle dernier, avant la Seconde Guerre mondiale et les modifications de la frontière en 1947, ces deux vallons se trouvaient en territoire italien. Et cette crête, contrôlant le passage du col de la Lombarde et dominant la vallée française de la Tinée, présentait un intérêt stratégique pour l’armée italienne.
 
Le Mur alpin : la ligne Maginot italienne
 
Ainsi sur chaque promontoire, chaque éminence, des ouvriers et militaires ont construit des blockhaus du “Mur alpin” (équivalent italien de la "Ligne Maginot des Alpes"). Ils ont également dressé un réseau de lignes de barbelés sur toute la longueur de la crête, parfois doublées ou triplées autour des blockhaus et des points de passage.
 
À la fin de la guerre, toutes ces fortifications ont été abandonnées et laissées en place.
 
Avec le temps et la neige de dizaines d’hivers, les barbelés ont rouillé et leurs piquets ont été couchés dans la pente. Ces installations sont dangereuses et leur éventuel caractère patrimonial n’est pas valorisé. Ce qu’il en reste constitue seulement un piège où chamois et bouquetins s’emmêlent et se blessent.
 
À sa création en 1979, le Parc a "hérité" dans sa zone centrale (devenue "zone cœur" après la réforme de 2006) d’une multitude de telles fortifications, aussi bien françaises qu’italiennes. Certaines, casernes, forts et blockhaus présentant un caractère historique, sont mises en valeur.
 
Les autres, devenues friches et déchets dangereux se devaient de disparaître pour redonner toute leur place à la faune et la flore locales. Les moyens mobilisables par le seul Parc restaient limités face à l’ampleur du travail, mais des démontages ponctuels ont néanmoins été réalisés, notamment par Roger Settimo, pionnier de la création du Parc, qui s’est attelé à la tâche seul et bénévolement : quelle détermination ! Puis le partenariat initié en 2002 entre le Mercantour et la campagne "Installations Obsolètes" de Mountain Wilderness a permis de mobiliser des bénévoles par dizaines pour démultiplier la capacité d’intervention.
9 août 2020 : la crête est libérée de ses barbelés.
 
Fatigués et cuits par deux jours de labeur au soleil, une trentaine de bénévoles de Mountain Wilderness, accompagnés par des agents du Parc national du Mercantour, sont descendus de cette crête ce dimanche 9 août 2020. Mais avec quelle satisfaction : ils venaient de dégager les dernières portions de barbelés qui y subsistaient encore. En deux jours de travail dans des pentes herbeuses raides, 2,5 tonnes de ferrailles ont été extraites puis conditionnées en "cocons" qu’un hélicoptère enlèvera sous peu.
 
Le Parc a mis en place un protocole pour conserver la trace de ces vestiges. Des spécimens collectés tout au long du chantier ainsi qu’une cartographie détaillée, ont été transmis aux spécialistes du Service Régional d’Archéologie de la Direction régionale des affaires culturelles de la Région Sud.
 
Au total, plus de 2 000 journées de travail dans le vallon de Mollières
Après 2003, 2004, 2005, 2008, 2009, 2010 et 2017, c’était la 8e opération de démontage menée conjointement par Mountain Wilderness et le Parc national du Mercantour sur cette crête. Saint-Sauveur, Valette, Pélevos, Roubine, Mercière, Tavels, Claus : les sommets et cols du vallon de Mollières auront vu plus de 500 bénévoles effectuer un travail laborieux mais rendu passionnant par la bonne humeur, l’entraide et la bonne volonté de tous. En tout, cela représente 2 226 journées de travail (jours/travail homme) qui auront permis de retirer plus de 100 tonnes de ferrailles.
 
Ces expériences humaines ont été enrichies par la présence lors de certains chantiers des détenus en fin de peine de la prison d’Aiton (73) ou des jeunes du centre éducatif fermé de Saverne (67) avec leurs éducateurs et des personnes exilées ou sans domicile fixe. Là-haut, unis dans le travail, rien ne distinguait un bénévole d’un autre.
 
Les "habitués", présents encore en 2020, ont aussi raconté aux nouveaux venus les anecdotes des chantiers précédents : les fameux casse-croûtes bios fournis par notre fidèle partenaire Satoriz, le repli en catastrophe sous l’orage de grêle, le convoyage des bénévoles dans la benne des pickup du Parc ou la visite de quelques élus locaux, venus autant pour voir que pour être vus...
 
En tout, avec ceux du vallon de Mollières, 23 chantiers ont été organisés dans les secteurs Vésubie, Ubaye, Roya, Moyenne-Tinée et Haute-Tinée du Parc national du Mercantour, la plupart concernant des installations militaires. Nous avons à ce jour retiré 187 tonnes de ferrailles de ces espaces naturels. Merci à tous pour ces merveilleux moments !
 
Photos : G. Lorber et P. Archimbaud / PnM

Photos : G. Lorber et P. Archimbaud / PnM

Photos : G. Lorber et P. Archimbaud / PnM

Photos : G. Lorber et P. Archimbaud / PnM

Photos : G. Lorber et P. Archimbaud / PnM

Photos : G. Lorber et P. Archimbaud / PnM

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