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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 17:29

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Nous devions être 6 mais finalement, à cause de quelques impératifs professionnels, nous ne sommes plus que 3(Jean-Claude, Pierrette et moi), plus Fred qui doit nous rejoindre dans la soirée du 1er jour, et Sèb qui marchera le 1er jour et qui repartira à l'issue.

 

Il fallait donc trouver un circuit qui permette à l'un et l'autre d'arriver ou de repartir. C'est en haute Tarentaise que nous allons randonner. Plus précisément, il s'agit de deux boucles autour de la Sassière. La Sassière, c'est un petit hameau plus ou moins en ruines, non loin du refuge du Ruitor.

 

Nous récupérons les clés du refuge au hameau La Masure, au dessus de Ste Foy. Nous apprenons que nous le partagerons avec 3 autres personnes et … 20 militaires !

 

On prend la route et on se gare au hameau Pierre Giret. Le paysage est déjà magnifique. On accède à La Savonne puis on oblique en direction de La Motte. Le sentier a été récemment entretenu. Les arbrisseaux envahissants ont été coupés.

 

C'est là que Jean-Claude nous annonce (aidé par Pierrette) que son genou le fait terriblement souffrir. Il peut à peine le plier par moments. Il n'est pas raisonnable de poursuivre. Après réflexion, Pierrette propose d'accompagner Jean-Claude jusqu'au refuge. Le parcours est sans difficulté. C'est donc à 2 que nous poursuivons.

 

La sente est sympa, bien ombragée. Nous ne tardons pas à sortir sur les alpages.

 

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La chapelle St Roch, une station de traite mobile, des vahces de race "abondance" … La pointe de l'Archeboc se dresse devant nous. Au lieu dit « le bochet » nous quittons la piste forestière et partons dans les alpages bien fleuris, à l'assaut du col de Montséti.

 

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Nous nous arrêtons au joli lac noir juste sous le col. Personne, pas un bruit. Le rêve. L'eau est très claire et nous voyons de nombreux poissons. Ça mouche dur. Les poissons aiment bien notre pain et se ruent dessus.

 

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D'après la description que nous en faisons à Jean-Claude (à notre retour), il se s'agit de cristivomer (nageoires légèrement orangées avec un liseret blanc à l'extrémité en autre).

 

Après cette pause, il faut repartir. Le col est vite atteint, la vue y est superbe tous azimuts : Mont Pourri et Dôme de Sache au sud ouest, le Mont-Blanc au nord, le glacier de l'Invernet et la Becca du Lac à l'ouest.

 

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Nous avons aussi une belle vue sur la vallée où est implanté le refuge du Ruitor. La descente est un peu raide au départ, puis le sentier se faufile à travers les rhododendrons. La flore est exhubérante en cette période de l'année : gentianes, arnica, anthyllis, lotier ...

Nous retrouvons avec joie, Jean-Claude et Pierrette qui sont montés à notre rencontre.

Ils ont pris le temps de faire le tour du propriétaire au refuge. Ils ont même été interviewés par des journalistes de TV8 Mont-Blanc. Une notoriété naissante ?

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Nous traversons un petit ruisseau et traversons La Sassière. Un homme habite (occasionnellement?) la dernière maison encore debout de ce hameau. C'est très joli, beaucoup de pierres bien sur, et de la lauze. C'est bizarre de trouver un hameau, en plein milieu de ce cirque. Mais les anciens avaient du tenir compte des dangers d'avalanches et de crues des lieux avant de s'installer ici.

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Le refuge du Ruitor est juste là. Nous sommes encore seuls. Il y a un grand dortoir de 28 couchages en bas et 12 couchages en mezzanine. Nous décidons de laisser le dortoir pour les militaires, sachant qu'en mezzanine nous allons être un peu plus dérangés. Nous n'avons pas le trop le choix.

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Sèb boit un petit thé avant de redescendre. Jean-Claude hésite à le suivre. Finalement il reste, espérant que les médicaments feront effet et qu'il aura meilleure forme demain. Nous saluons Sèb et le regardons partir.

Bien installés, nous bouquinons les magazines, en attendant Fred. Un couple et leur jeune fille arrivent. Ils ont fait le même parcours que Sèb et moi.

Je discute un peu avec eux. Demain ils emprunteront la même 1ère partie que nous, avant de partir sur le refuge de Deffeyes.

Ils n'avaient pas remarqué qu'il n'y avait pas de sentier au delà du col de la Louie Blanche ! Belle préparation ! Bref je leur explique qu'ils ont deux possibilités : descendre directement sur le lac noir ou tirer à vue sur le passage de la Louie Blanche. J'espère que mes explications leur serviront.

En fin d'après midi l'armée débarque. D'abord le Capitaine, avec la camionnette assurant la logistique puis la troupe .... à pieds. S'ensuit alors un va et vient afin de décharger le matériel individuel et collectif.

Nous prenons l'apéro espérant que cela fera venir Fred. C'est l'heure du briefing pour les militaires du 93ème RAM. Ce sera départ 05h00 pour eux et surement un réveil un peu plus tôt pour nous aussi !

Fred arrive enfin. Nous sommes complets pour demain. Nous espérons que Jean-Claude pourra nous suivre. Après le repas, il est l'heure de s'installer et de dormir. Il fait chaud, et c'est après le départ des militaires, vers 22 heures 00, que nous assoupissons doucement.

A 04h15, malgré la discrétion des militaires nous sommes réveillés. Mais après leur départ, nous parvenons à nous rendormir. A 07h00, réveil. Petit déjeuner vite avalé, nous partons à 07h45. Juste avant deux « anciens », randonneurs italiens, nous demandent un peu d'eau chaude. Leur réchaud est en panne, ils pensaient que le refuge était gardé, ils ont eu de la chance qu'il y ait encore quelqu'un.

Nous saluons les derniers occupants du refuge. Le sentier est très bien tracé. Juste avant le lac, un petit câble a été posé pour faciliter un petit passage peut être délicat en cas de pluie.

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Il y a de nombreux pécheurs au lac du Petit, des randonneurs et un troupeau de moutons. Le site est magnifique. Nous faisons une petite pause afin de nous ravitailler avant d'attaquer la dernière ascension du col du Petit (ou col du Tachuy).

Dans cette dernière ascension, nous pouvons observer une petite hermine déambuler de pierres en pierres. Cette fois, ça y est, nous sommes désormais en Italie. Dommage pour nous, des gros nuages sont accrochés au massif du Mont-Blanc.

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Avant de descendre sur les 1ers lacs, nous faisons une pause. Pierrette saigne du nez. Il faut comprimer un bon bout de temps le haut du nez, avec un peu de neige pour faire cesser le saignement. Heureusement avec nos deux personnels soignants (et un peu de Coalgan) cette petite tracasserie est vite résolue.

Nous descendons jusqu'aux superbes lacs de Bella Comba. Au milieu de l'un d'eux il y a une petite ile. Il y a quelques pecheurs là aussi. Nous avons un petit aperçu de la combe à remonter derrière ce lac.

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Le temps se couvre. On ne tarde pas à sentir les 1ères gouttes sur nos épaules alors que galérons dans des gros blocs rocheux instables au dessus du lac. On enfile les Gore-Tex. Nous récupérons le ruisseau qui alimente les lacs et nous attaquons à l'ultime difficulté de la journée : le col de la Louie Blanche.

Pas tracé, le cheminement est quand même relativement facile. Finalement la pluie cesse alors que nous arrivons à l'ancien baraquement militaire. Nous nous installons d'abord à l'abri du vent derrière celui-ci puis finalement avec la reprise de la pluie, nous rentrons dans le bâtiment.

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Ce bâtiment ouvert aux quatre vents offre quand même un bel abri. Difficile d'imaginer la vie des hommes qui tenaient se bastion, loin de tout !

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Après ce repas, un peu plus habillé on repart. Le col est juste au dessus. Il y a quelques cairns mais le chemin indiqué nous fait descendre alors que moi je veux aller chercher le passage de la Louie Blanche.

Finalement je parviens à retrouver une belle sente, cairnée et marquée. Nous la suivons un bout de temps avant de la quitter à son tour. Nous sommes hors sentier, la pluie redouble d'intensité, seuls au monde !

Nous rattrapons la piste qui descend du passage et comme nous sommes juste en dessous, nous poursuivons notre effort jusqu'au fameux pas. De là, nous avons une belle vue (malgré la météo) sur les alpages (domaine skiable de La Rosière) et plus haut sur la redoute ruinée du col de la traversette.

Maintenant il ne nous reste plus qu'à descendre jusqu'au parking ! C'est raide par moments, et la fatigue musculaire est bien là. A l'intersection avec le sentier qui descend du col "du retour", Fred serait presque ok pour avaler les 21 minutes annoncées pour aller au col ! Un coup de bluff ??

Plus bas, nous décidons de tirer directement sur le parking plutôt que de revenir sur la vacherie.

Je dérange un serpent dans les hautes herbes, où pleins de ruisseaux coulent. Le serpent était très foncé, tirant bien sur le noir. Une coronelle lisse ? Aux vues du nombre de grenouilles qu'il y a, ce reptile ne doit avoir aucune difficulté à se nourrir.

Sur la fin, on galère encore un peu pour trouver notre passage à travers les vernes (aulnes), entre les bouses de vaches.

Fin d'une très belle journée, de deux beaux jours. La Haute Tarentaise nous a offert de superbes paysages. IL y a de belles possibilités de randonner dans ce secteur entre France et Italie, nous n'en avons goutter qu'une petite portion !

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