31 août 2017
4
31
/08
/août
/2017
08:48
Nouvelle randonnée dans l'arrière pays, cette fois au départ d'Isola, avec pour objectif principal comme je suis seul, une sortie sportive et physique.
Un peu avant d'arriver, sur les bords de la Tinée, je lève les yeux vers les crêtes où trônent les blockhaus, et je comprends tout de suite que pour l'effort j'ai bien choisi !!
Un petit parking désert à l'entrée du village et c'est parti (altitude 870m). Je passe derrière le clocher roman de l'ancienne église Saint-Pierre, et je m'élève tranquillement.
Le sentier traverse une châtaigneraie. « L'arbre à pain » a été longtemps cultivé dans ces vallées reculées, car il a de multiples usages : ses fruits pour la nourriture, ses feuilles utilisées pour la litière des animaux et enfin son bois pour le chauffage, la confection de d’outils ou paniers. D'ailleurs il y a un chemin de découverte dit « canal de la châtaigneraie ».
La présence humaine sur ces pentes est séculaire : de nombreux bâtis, mais surtout de belles terrasses en pierres sèches.
Les vallons se succèdent et à chaque fois des mètres de tuyaux pour apporter l'eau dans les alpages.
Je parviens enfin à la bergerie de Merlier déjà 02h00 d'effort. Le spectacle est au rendez vous. Une belle vue sur les alpages, sur Auron, et la Haute Tinée.
Ici une nouvelle cabane a été installée pour les alpagistes. Mais aujourd'hui pas un ovin ou caprin à l'horizon et pourtant il y a encore pas mal d'herbe mais sous le mélezin.
Les crêtes sont juste là ou presque. C'est de loin la plus belle partie qui m'attend. Premièrement car c'est moins raide, mais c'est également parce que nous sortons de la forêt et donc la vue est plus sympathique.
Juste sous les blockhaus, sous la Cime de Merlier, je dérange un premier chamois qui se part comme une balle dans les rhododendrons, plus loin c'est une femelle et son petit qui s'enfuient à ma vue.
Plus haut une harde de bouquetins remonte dans la combe creusée par les pluies torrentielles.
La baisse est enfin atteinte. 03H00 au chrono, l'heure pour moi de prendre une petite pause et d'admirer le panorama. Certes les remontées mécaniques du domaine skiable de Isola 2000 gâchent un peu tout cela reste bien joli quand même.
D'ailleurs je décide de redescendre sur la station par le sentier des Italiens. Je coupe à travers le domaine et après avoir glaner quelques framboises par ci par là, je suis sur la route.
Retour en stop, fin de cette belle randonnée.
Published by Romu
-
dans
Le massif du Mercantour
28 juillet 2016
4
28
/07
/juillet
/2016
17:06
Quand Laura me demande de lui préparer une randonnée en montagne, je cherche naturellement un parcours dans le Parc National du Mercantour. Cet espace naturel offre de nombreuses opportunités d'observation de la faune alpine (Bouquetins, chamois, marmottes...), et des paysages de toutes beautés ce que je suis sur dépaysera l'anglaise du jour. Pour moi grande première, accompagnement en langue anglaise toute la journée !
Laura étant sportive, je lui propose le tour de la Cime de l'Agnelière au départ du Boréon. Environ 20kms pour un peu plus de 1200m de dénivelé les mollets vont chauffer !
Nous stationnons le véhicule sur le parking supérieur. 07H45, il fait frais, profitons en avant que ce ne soit trop caniculaire. Nous remontons tranquillement le vallon du Boréon. A la sortie de la forêt nous croisons un troupeau de bovins en estive.
Nous laissons le sentier pour la Coucourde et continuons sur le GR52. Le lac de Trécolpas est déjà là. Nous faisons notre première pause hydratation. Il y a pas mal de monde ici, dont deux personnes (des scientifiques?) sur un petit pneumatique au milieu du lac.
Les premiers chamois sont là. Toujours à bonne distance de l'homme. Nous cherchons des yeux dans ce décor minéral, le Pas des Ladres (2 448m). Les lacets sont de plus en plus raides. Mais finalement nous « sortons ». un nouveau paysage s'offre à nous. Il y a beaucoup plus de monde de ce côté ci.
Nous prenons le petit sentier qui nous mène au col de Fenestre. Les marmottes puis les bouquetins sont là. Laura a de la chance. Ce n'est pas à chaque randonnée dans les Alpes françaises que l'on peut rencontrer la faune aussi facilement.
Au col de Fenestre (2 474m), il y a pas mal de monde. Nous passons côté italien voir l'ancien baraquement militaire. Ce bâtiment et les blockhaus du secteur rappellent que l'Italie et la France ont lutté aussi ici.
C'est sur le bord du lac de Fenestre que nous faisons une rapide pause pique-nique. Le ciel se couvre légèrement.
Nous parvenons rapidement à la Madone de Fenestre. Il est l'heure de la dernière difficulté. Il fait lourd et les premiers lacets sont très très raides !!
Nous nous hydratons bien à l'ombre d'un mélèze avant de reprendre ce raide sentier.
Le sentier devient bien moins raide à l'approche de la Cime du Pisset (2 233m). La vue y est superbe. Nous dominons la route de la Madone. La ravine sommitale est bien menaçante pour les voitures qui circulent en bas.
Cette crête sommitale de la Cime de Piagu à celle du Pisset est un bel alpage vallonné. Nous finissons les abricots et biscuits avant de redescendre sur le parking.
La descente est raide, et il faut rester concentré pour ne pas chuter bêtement.
06h45 après, nous sommes de retour à la voiture. Laura est ravie de cette belle sortie. Une petite bière bien fraiche face au lac du Boréon avant de redescendre dans la fournaise niçoise.