
A 07 heures 00, le ciel est déjà bleu azur. Pas un nuage à l'horizon. Il va faire chaud aujourd'hui ! Cette fois j'ai décidé d'emmener Jean-Claude, Pierrette, Sébastien et Laurent dans le massif de Belledonne, pour l'ascension du dernier grand sommet au nord de ce massif : la Pointe de Rognier.
Nous stationnons à la chapelle de Prodin après avoir emprunté une route forestière relativement carrossable.
Le sentier est bien fléché. On profite de la fraîcheur de la végétation quasiment jusqu'au 1er refuge : la grande montagne. Comme souvent dans Belledonne, les refuges sont bien entretenus, propres. Celui là ne déroge pas à la règle, avec en prime une belle vue sur les Grands Moulins, la montagne d'Arvillard...
Dans les aulnaies de ravin qui se succèdent nous pouvons voir furtivement un chamois puis une poule tétras au vol lourd et bruyant. Les rhododendrons en
fleurs succèdent à l'aulnaie. En cette période la flore est éclatante de beauté : gentianes (ponctuée, printanière), trèfle alpins...
Le chemin nous mène rapidement au refuge des Plattières. Plus proche des montagnes, du minéral, des derniers névés, l'ambiance y est différente du précédent. Mais
le calme qui y règne est le même.
Quelques fruits secs avant l'ascension soutenue du col de la perche. De ce col, la vallée de la Maurienne se découvre.
A partir du col le cheminement n'est plus indiqué. Une sente plein sud nous mène dans des pierriers plus ou moins fins : le grand canal. Le dénivelé et
l'instabilité du terrain rendent la progression nettement plus physique.
Nous sortons sur un petit collet au nord ouest du sommet. Une petite photo de notre groupe nous permet de nous remettre de son bon crapahut.
C'est par une crête aérienne que nous rejoignons la pointe de Rognier : 2341m. Il est tout juste midi.
La table d'orientation, au pied de la croix sommitale, facilite la lecture du paysage. Les sommets enneigés de la Vanoise, se dévoilent alors que le Mont Blanc est caché derrière de gros nuages.
Après avoir mangé et pris notre temps, il nous faut déjà redescendre. Cette fois, nous prenons le pierrier juste sous la pointe : droit dans le
pentu !
Nous sommes de nouveau au col de la perche. Quelques marmottes se chamaillent dans des gros blocs à quelques dizaines de mètres de nous. Pour conclure cette belle journée nous
gravissons le Chapotet (2076m). Comme le fait remarquer Jean-Claude il y a quelques similitudes avec notre sortie aux Grands Moulins où nous étions rentrés par la Montagne
d'Arvillard.
Le Chapotet est un gros mamelon herbeux, recouverts de fleurs et de mares. Sans danger en cette période, les belles pentes du secteur ont emporté 3 personnes, en mars dernier.
De l'autre côté de la crête nous rattrapons la piste forestière qui nous conduit jusqu'au parking.
Bilan : une très longue randonnée a réserver aux bons marcheurs. Attention à la crête sommitale qui ne pardonnerait aucune erreur. Une corde peut être utile pour les personnes sujettes au vertige ou peu rassurées.