Deuxième année que nous louons le gîte de la maison des Thures, dernier bâtiment du hameau « le Roux », et il est temps pour nous de découvrir ce qu'il y a au delà … au bout du chemin ! De mettre nos pas dans ceux des anciens, car le col St Martin a été longtemps un passage privilégié, permettant les échanges commerciaux (ou de contrebande) entre les habitants de ces vallées reculées.
Nous ne sommes que 7 ce matin. Après un aller retour à la boulangerie de Aiguilles (pas de pain ce matin à Abriès), les sacs à dos et le matériel embarqués nous partons donc à pieds directement du gîte.
Nous passons devant la chapelle St Antoine. Dans les prés déneigés, de l'autre côté du torrent de la montette des hardes de chamois profitent de la quiétude des lieux.
Nous bifurquons directement en direction du col St Martin laissant sur notre gauche le sentier qui conduit aux ruines de la montette puis au col des Thures.
La belle chapelle, récemment rénovée est maintenant devant nous de l'autre côté du torrent du col St Martin que nous ne tardons pas à rejoindre.
Nous sortons de la forêt et nous pouvons apprécier le paysage qui s'ouvre. Nous constatons également qu'il y a encore une très longue bavante jusqu'au col !
Les marmottes profitent des premières chaleurs et encore peu habituées à la présence des randonneurs, ne s'attardent pas trop à l'extérieur de leurs terriers à notre vue.
Les restants des nombreuses coulées hivernales sont encore bien franchissables grâce au gel nocturne.
Parvenus sous la bergerie la pente devient plus raide et il nous faut progresser en larges « S ».
La bergerie sera le but de Jean-Claude et Pierrette. Si prêts du col, ils préfèrent nous attendre ici et nous laisser faire les derniers 200m+.
Finalement après quelques efforts supplémentaires, ils seront rejoints par Fred et Dylan qui préfèrent rebrousser chemin.
C'est donc à trois que nous finirons cette superbe randonnée. Le vent glacial va gâcher un peu notre plaisir et nous ne attardons pas au col, malgré la belle vue sur le versant italien, le refuge du lac vert (rifugio del Lago Verde), la station de Prali Villa tout au fond.
Nous retrouvons toute l'équipe à la bergerie pour un repas bien mérité. Abrités du vent, au soleil, nous profitons des lieux.
Le retour est le même. Nous chaussons les raquettes car le manteau s'est transformé sous l'effet du soleil.
Rapidement nous nous retrouvons dans le sous-bois puis au gîte, la tête encore un peu là haut sur ces alpages encore enneigés, loin des soucis et du train-train quotidien !