Encore une fois, ce lundi 02 juin 2008, il nous faut être motivé pour randonner. La météo n’annonce rien de bon ou presque. C’est du côté des Coulmes et de sa belle forêt, que j’emmène Pierrette et Jean-Claude.
Le Vercors a cet avantage d’offrir aux randonneurs de multiples cabanes (ouvertes) pour s’abriter et les Coulmes offrent l’avantage d’un accès facile …. sans embouteillage !!!
C’est du foyer de fond de Le Faz, petit hameau au dessus de St Pierre de Chérennes que nous partons. L’avancée de toit du bâtiment nous permet de nous « équiper » à l’abri…. car il pleut, disons qu’il pluviote.
Après lecture sur la carte des nombreuses possibilités de randonnées, nous partons en direction du Pas de Pré Coquet.
Le sentier simple petite sente, se mue plus loin en piste forestière (probablement damée pour les fondeurs l’hiver venu). La végétation de ces sous-bois est riche. Même si le lys martagon n’a pas ouvert ces sépales, les orchidées sont belles et bien là. Et à défaut de contempler, un sabot de Vénus, nous pouvons observer de nombreuses céphalanthères, des orchis militaires, sureau.
Vers le « Clos Michet » nous passons à côté d’une cabane forestière non répertoriée sur la carte. Fermée la descente de toit arrière permet quand même d’être abrité en cas d’orage.
C’est non loin de là, dans une clairière paisible, le 23 décembre 1995, que des membres de l’Organisation du Temple Solaire se sont donnés la mort !!!
Plus loin, nous passons au pied de la source de Bury. Rare est l’eau dans cette partie du massif. Seules quatre sources coulent toute l’année : Presles, Aunet, Pétouze et Bury. A la faveur d’une couche marneuse, cette source ressort des entrailles calcaires du massif.
Au carrefour de la Patente, un panneau rappelle que la grotte proche était occupée il y a 100 000 ans par les premiers hommes mais aussi par l’ours des cavernes il y a, à peine, 20 000 ans !!!
Nous poursuivons jusqu’au refuge de Serre du Sâtre (vieille connaissance !!!). Toujours aussi accueillant. Bien isolé, il règne à l’intérieur une agréable douceur. Le vin de noix en apéritif est appréciable, tout comme le génépi en digestif.
Nous repartons toujours avec nos ponchos sur le dos sous un ciel qui se découvre par moment. C’est
par le GR que nous rejoignons la grotte de Pra l’Etang. Encore une fois un bel effort d’information a été fait. A l’entrée de la grotte trois panneaux : des données techniques (35m de
dénivelé, 275m de long), une information sur l’ours des cavernes présent il y a 20 000 ans, et une information sur l’occupation temporaire, il y a 46 000 ans par des chasseurs
cueilleurs.
Le reste de la randonnée se poursuit en sous bois. Nous tombons sur de gigantesques stations de muguet. Des milliers de clochettes au blanc
pur tranchant avec le vert de leurs feuilles. Il y en a tellement qu’une légère odeur envahie les lieux. Ce ne sont pas les seuls représentants des liliacées : Ail des ours, sceau de Salomon
officinal et verticillé, parisette poussent dans ces sous bois.
Un peu plus loin nous rattrapons la route, à hauteur de la fontaine de Pétouze.
Le retour se fait sur un coteau à la végétation plus « méridionale » : une chênaie, des buis, des cytises… Sur ce chemin encore des orchidées : platanthères, orchis militaire et plus rare, moins « tape à l’œil » de part sa couleur verte : l’orchis homme-pendu.
Bilan : Très belle randonnée. Sans aucune difficulté physique. Le plateau recèle de sentes, chemins forestiers… une carte et une bonne connaissance en orientation sont nécessaires malgré une signalisation fréquente