Il y a près de 15 ans j'étais venu me balader, au départ de Cipières. Ma femme et moi, avions récupéré un labrador du quartier voisin, qui nous avait suivi tranquillement durant toute notre escapade. Au retour, nous avions croisé quelques riverains affairés à retrouver le chien ! Ce matin, je suis seul. Cipières est bien calme, endormi. Ce village est bien joli, perché, avec en arrière plan, la crête du Cheiron. Je prends doucement de la hauteur.
Le sentier traverse les parcelles agricoles délimitées par des murets de pierres ramassées au fil des ans. Ces murs de pierres sèches révèlent une pratique séculaire, tout comme les pierriers qui réunissaient les pierres que les hommes s'évertuaient à ramasser de leurs terres arables. La déprise agricole se matérialise par un enfrichement lent mais bien réel ! Plus assez de chèvres ou moutons pour l'entretien de ce paysage ??
Je poursuis en direction du « Graus de Pons ». Graus évoque justement un territoire de pierres et de terres. C'est dans ce secteur que l'on peut admirer une belle borie. Il s'agit d'un abri réaliser en pierres sèches une fois de plus, éloigné du village il offrait une protection contre les intempéries, mais permettait aussi d'y entreposer des outils ou parfois une partie de sa récolte.
Plus loin, un poteau dépourvu de ses planches directrices, matérialise le changement de direction. Une sente remonte vers le Colle de Rougiès. Des marques jaunes ont été faites récemment. C'est plus raide. La vue s'ouvre sur le plateau de Caussols (et la route qui le traverse), sur les installations de l'observatoire de la Côte d'Azur, la mer …
Je croise un couple randonnant en sens inverse, et alors que je redescends sur l'observatoire sur un groupe d'une vingtaine de randonneurs.
La descente est rapide. Je passe à côté d'une source, curiosité sur ce terrain calcaire, où les avens se succèdent.
Je retrouve plus bas le village de Cipières (un peu plus vivant, les scolaires sont sortis de la cantine et jouent au parc). C'est la fin de cette très belle boucle.