La randonnée prévue initialement le jeudi 10 mars 2011, a été reportée au vendredi 11 afin que Mick puisse nous accompagner. Nous sommes donc 4 (Pierrette, Sèb et moi) pour cette sortie au départ de la vallée des Villards, depuis le village de St Alban des Villards, et plus précisément au hameau « le mollard ».
Il fait déjà chaud à 09h15, au moment où nous débutons notre randonnée. Les sacs sont lourds car nous avons pris les raquettes et puis quelques affaires chaudes car il n'y a pas de refuge pour s'abriter à midi.
Le sentier est bien marqué, à l'ombre des zones glacées requièrent la prudence pour éviter de chuter. On rattrape rapidement le torrent du Merlet que nous longeons alors jusqu'à trouver une vieille passerelle.
En fait il ne reste que les 3 traverses porteuses. Il faut être vigilant en posant les pieds sur les poutres. Mick, Sèb et moi passons sans difficulté, mais Pierrette glisse et chute lourdement. Plus de peur que de mal pour elle, on a eu un peur quand même !
Après avoir récupéré un bâton de Pierrette dans le ruisseau, et nos esprits, on récupère la piste forestière qui vient du « premier villard ». Nous débouchons au lieu dit « l'Echaut ». La neige est nettement plus présente. Le paysage s'ouvre sur la combe. Nous chaussons les raquettes un peu plus haut. Cela allège d'autant plus nos sacs.
Arrivés au lieu dit « les granges », la vue est encore plus belle. Cette fois nous sommes en plein soleil. Pas un nuage. Et il fait chaud, très chaud ! On galère un peu car la neige n'a pas une portance régulière. Parfois on s'enfonce jusqu'aux genoux voir plus encore !
On admire les traces des skieurs de randonnées dans les pentes orientées au nord. Des droites et des angles aigus pour les traces de montée et de belles courbes pour les descentes.
J'avais projeté d'aller jusqu'au col du Merlet suivant notre forme, mais c'est au lieu dit « la vieille route » que nous arrêterons aujourd'hui.
Sèb ayant monté une pelle et une sonde, j'en profite pour faire un petit trou pour voir l'épaisseur de neige et les différentes couches dont est composé le manteau neigeux. Bilan de l'opération, 80 cm de profondeur. Le test de la dureté : dans certains couches on enfonce facilement un poing ou 4 doigts, dans d'autres beaucoup plus difficilement un doigt.
Il y a une couche très fragile à environ 10cm de profondeur. Sous le poids d'un randonneur cette couche s'écrase, ce qui facilite le glissement des couches du dessus comme sur un tapis de billes. Il faut rester prudent.
C'est assis sur une planche, en guise de banc, devant un chalet de bois que nous mangeons. Il fait très très chaud. Crème solaire et lunettes sont de sortie.
Un skieur passe non loin de nous, nous nous saluons. Pour nous aussi il est déjà l'heure de redescendre. Le temps passe vite, dans cet univers où la quiétude, le calme ont trouvé refuge.
Mick prend « dré dans l'pentu » et finit en glissant sur les fesses. Nous, nous prenons le même chemin que celui de montée mais la neige a transformé depuis et on enfonce bien par moments.
Le retour donne une autre vue, sur les sommets enneigés du massif de la Vanoise.
Sèb galère un peu. Il s'enfonce profondément dans la neige et déchausse même une raquette coincée sous les branches d'un aulne.
Nous pouvons observer une petite harde de chamois sur les pentes déneigées en
face de l'Echaut.
Plus bas, pour éviter la passerelle, nous descendons plus bas afin de traverser par une passerelle plus utilisable. Et après quelques minutes nous retrouvons notre véhicule.
Bilan : Très belle randonnée. Il est surement plus opportun de la réaliser en ski de randonnée ou … l'été !
Connaissances : Cette vieille route était empruntée auparavant par les colporteurs, les habitants de la Maurienne (et plus particulièrement ceux de la vallée des Villards) et ceux d'Allevard afin de commercer, et … par les contrebandiers. Le col du Merlet étant un col relativement facile.