De retour dans le massif du Vercors, pour cette dernière randonnée de l'année 2011. Il n'y a pas cabane pour s'abriter donc c'est au dernier moment, que je l'ai « validée ». Il a neigé durant la semaine et les massifs ont commencé à blanchir.
Je monte avec Sèb et nous retrouvons Pierrette, Jean-Claude et Mick à l'entrée de Lans. Plus loin, nous laissons la voiture de Sèb sur le parking de l'école d'escalade (j'ai prévu une éventuelle rallonge !).
Il y a déjà un groupe de raquettistes au départ de la station de Lans mais visiblement ils partent au nord. Pour nous, c'est le sud et il n'y a pas foule sur le parking. Nous partons alors qu'un groupe se prépare pour monter en ski de randonnée.
Nous remontons la combe de l'oursière tranquillement. Il n'y a pas beaucoup de neige. Nous sommes doublés par un raquettiste alors que nous allons déboucher sur le plateau. Nous faisons une petite pause thé chaud et gâteaux. Le petit grésil a cessé de nous importuner. La vue n'est pas excellente mais il y a un joli contraste entre le vert plateau de Villard et les pentes enneigées où nous sommes.
Le manteau neigeux masque une bonne partie des marques jaunes et vertes, la brume ne facilite pas non plus l'orientation et la recherche d'itinéraire. Nous suivons la trace laissée par un randonneur les jours précédents.
Notre progression devient de plus en plus difficile : la pente est soutenue, l'épaisseur du manteau bien plus épais. Nous gardons néanmoins un bon rythme. Et nous parvenons enfin sur la crête et c'est alors, comme une fenêtre qui s'ouvre sur un nouveau décor.
Nous étions enfermés dans la brume depuis ce matin, et voilà que nous avons une superbe vue sur les vallées de l'Isère et de l'Arc, Belledonne, Chartreuse …
Nous poursuivons en bordure de crête. Il faut être prudent la falaise est abrupte, masquée par de belles corniches. Les derniers mètres sous le sommet sont très difficiles ! Je regrette mes raquettes à neige. Surtout quand je vois l'ancien qui nous a rattrapés, évoluer aussi facilement avec les siennes. Pour nous c'est séance de brassage !
Nous échangeons quelques mots avec « l'ancien », très sympa (la photo de groupe est de lui), et nous le saluons car lui redescend directement sur le restaurant des Allières alors que nous, nous tirons sur le col de l'Arc, plein sud.
Le GPS nous confirme que nous sommes sur le chemin ! Plus loin, nous devinons la présence de la sente sous la neige, et puis les marques sont parfois visibles.
Au col de l'Arc, nous décidons de nous poser pour prendre le casse-croute. Nous avons l'espoir que le soleil va finir par percer cette brume tenace.
On se rhabille car il ne fait pas très chaud, et puis on sort les réchauds. En attendant que l'eau frémisse on se boit tous ensemble un petit kir cassis (crème maison).
Deux randonneurs sont arrivés au col de l'Arc et repartent déjà, deux autres arrivent par nos traces (ils nous remercient d'ailleurs de les avoir faites !). La fin de repas est pris sous le soleil. La brume s'est un peu dissipée et maintenant nous aurions presque chaud !
Nous redescendons par « le chemin des anciens » jusqu'au collet du furon. La proximité des pistes de fond pas encore ouvertes, me laisse penser que l'hiver il doit y avoir de quoi se prendre la tête entre les pratiquants de montagne !!! Je devais écrire un article sur le squat de la montagne par le ski !
Il y a un peu plus de monde autour de l'auberge des Allières. A l'unanimité, nous décidons finalement d'aller sur la voiture laissée en bas. Au parking, le genou de Jean étant douloureux, il préfère prendre la route, accompagné de Pierrette.
Nous récupérons la piste qui nous conduit au bois Sigu (aire de décollage de parapente, anciennes pistes de ski). Et finalement nous arriverons tous les 5 en même temps au parking.
Une bien belle journée se termine. Au stade de neige, où nous remontons récupérer la voiture de Jean-Claude, nous constatons que les luges ont été sorties, les gamins s'éclatent sous un soleil radieux.
Cette randonnée totalise quand même 680m pour un petit moins de 11 kms de longueur.