J'avais prévu deux randonnées sans abri durant notre semaine dans le Champsaur : l'ascension du Palastre (que nous avons faite en début de semaine) et une randonnée au dessus d'Orcières Merlette (but de notre journée).
C'est sous un grand ciel bleu, mais un fond d'air très frais que nous partons visiter les alpages de Merlette. Nous commençons d'abord par le hameau « le forest des Estaris », ancien hameau occupé auparavant lors de l'estive. Les bâtiments sont pour la plupart en bel état, et il semblerait que deux d'entre eux soient occupés à temps complet.
Les remontées commencent à déverser des flots de skieurs et de surfeurs et nous, un peu en marge de cette société, nous progressons tranquillement raquettes aux pieds. Nous empruntons par moments un chemin d'accès à l'alpage transformé en piste.
Mais rapidement nous nous élevons au dessus du plateau du Jujal (et du lac du même nom). Au gîte nous avons une brochure avec une belle photo d'été de ce plateau. Le décor est tout autre sous la neige, mais tout aussi beau.
J'avais initialement prévu l'ascension du Queyrelet mais la couche de neige abondante, et la pente soutenue par endroit, me font changer d'idée.
On part donc de l'autre côté (au dessus du village de tipis et des pistes à chiens de traineau). Une dernière grosse pente a gravir (des « S » en plein soleil). Et nous atteignons notre point culminant de la journée 2397 m. On admire le décor : le cirque des Estaris au nord, le vallon de Parpic dominé par le Mourre Froid, le vallon des Audiberts avec la Grande Autane et Barle au sud. C'est magnifique, grandiose.
Nous déjeunons à proximité d'une cabane. On ne peut pas dire si elle est fermée car la couche de neige recouvre le dessus de la porte d'entrée !! Qu'est ce que l'on est bien.
On reprend notre descente, en prenant soin de privilégier les petits vallons plutôt que la piste toute proche. On tire sur une dernière croix. Juste au dessus d'une piste de ski, où des pisteurs s'activent sur un blessé. C'est assez grave, l'hélicoptère du SAMU ne tarde pas à poser ses patins non loin de là pour prendre en charge le blessé.
Tout ce remue-ménage fait fuir une marmotte que seuls Séb et moi avons le temps d'observer avant qu'elle ne trouve refuge dans son terrier.
Plus bas, on peut suivre dans la neige, les traces d'une marmotte devant un autre terrier.
Fin de cette balade, qui totalise 550 m positifs. Paradoxalement nous étions si proche du domaine skiable et pourtant si loin !