Pittoresque cette route qui relie la Motte en Champsaur au hameau de Molines en Champsaur ! Très jolie vallée, la route serpente, coupée par-ci par-là par des torrents. L'un d'eux passe sur la route (surement moins onéreux que de refaire régulièrement les ouvrages d'art !) et y laisse régulièrement quelques gravats et autres pierres.
Le but de notre randonnée du jour est d'aller à la découverte des anciens hameaux abandonnés (Le Roy, Londonnière, le Sellon, les Boyers …) au début du XXème siècle. L'État a acheté l'essentiel des terrains et du bâti et entrepris d'installer des forêts de protection dans tout le fond des vallées de la Muande (la découverte du jour) et de Peyron Roux (que nous découvrirons peut être l'année prochaine !?).
Nous sommes les seuls à stationner sur le parking sous le hameau de Molines. Le temps est chargé. Mais il ne fait pas trop froid. En montant en direction du hameau, nous observons un 1er (d'une très longue série) chamois. Nous entendons un pic frapper les bouleaux au loin mais même à la jumelle, il ne se laisse pas observer !
Molines est très calme. Personne au détour des 5 ou 6 bâtiments que compte le hameau. Nous prenons la piste forestière du Roy sans avoir auparavant manquer de lire les informations présentent : nous entrons dans le Parc National des Ecrins.
La piste est encore bien enneigée et la progression est assez difficile sans raquette ! On s'enfonce une fois sur trois. On en profite pour observer deux chamois à gauche, puis deux biches à droite dans un des nombreux couloirs d'avalanche.
J'avais initialement prévu d'aller sur le site des ruines du hameau de Le Roy, mais au regard des conditions d'enneigement et sans raquette, nous montons directement plein nord par le sentier. C'est depuis les hauteurs que nous voyons les ruines (dont une grande cheminée). Peu avant d'arriver aux ruines du Sellon, nous dérangeons (bien malgré nous) un chamois.
Le Sellon offre encore de belles ruines. C'est assez difficile d'imaginer que des gens ont habité en ces lieux si reculés.
Nous redescendons pour rattraper le chemin de ronde. Ce joli sentier en balcon, coupé tantôt par des ruisseaux tantôt par les restes des coulées de cet hiver, nous offre de belles observations de chamois.
Après une petite heure de marche, nous trouvons refuge à la cabane forestière de Londonnière (site d'un ancien moulin). D'après le livre d'or, deux jeunes randonneurs y ont passé la nuit, et il nous est assez facile de relancer le feu en soufflant sur les braises.
Après une belle pause repas nous repartons sous une averse de neige et de grêlons. Le sentier continue en balcon, nous laissons la 1ère descente pour la piste du Roy, pour prendre celle d'après qui longe un couloir d'avalanche bien rempli. On arrive par le nord sur Molines, où l'on peut encore voir la digue qui protège des crues du « torrent du vallon ».
L'église de Molines est en cours de restauration. On prend quelques photos du four banal dont la caractéristique est d'offrir une salle permettant de s'abriter sur le devant.
La randonnée se termine au parking. Encore une belle journée malgré les chutes de neige.